i.
[...]
; e sob o som
Do vento não pensar em dor alguma
O som das poucas folhas,
Que é o som da terra
Cheia do mesmo vento
Que sopra no mesmo deserto lugar.
[...]
[Boneco de Neve, Wallace Stevens]
ii.
[…]
Maintenaint donc que j’ai dans la perception la chose même, et non pas une representation, j’ajouterai seulement que la chose est au bout de mon regard et en général de mon exploration; sans rien supposer de ce que la science du corps d’autrui peut m’apprendre, je dois constater que la table devant moi entretient un singulier rapport avec mes yeux en mon corps: je ne la vois que si elle est dasn leur rayon d’action; au-dessus d’elle, il y a la masse sombre de mon front, au dessus, le contour plus indécis de mes joues; l’un et l’autre visibles à la limite, et capables de la cacher, comme si ma vision du monde même se faisait d’un certain point du monde. Bien plus: mes mouvements et ceux de mes yeux font vibrer le monde, comme on fait bouger un dolmen du doigt sans ébranler sa solidité fondamentale.
[…]
Ainsi la perception nous fait assister à ce miracle d’une totalité qui dépasse ce qu’on croit être ses conditions ou ses parties, qui les tient de loin en son pouvoir, comme si elles n’existaient que sur son seuil et étaient destinées à se perdre en elle.
[…]
c’est en regardant, c’est encore avec mes yeux que j’arrive à la chose vrai, ces memes yeux qui tout à l’heure me donnaient des images monoculaires: simplement, ils fonctionnent maintenant ensemble et comme pour de bon. Ainsi le rapport des choses et de mon corps est décidément singulier: c’est lui qui fait que, quelquefois, je reste dans l’apparence et lui encore qui fait que, quelquefois, je vais aux choses mêmes.
[Le Visible et l'Invisible, Maurice Merleau-Ponty]
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- on 20.11.08
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